Roger Manceau nous a quittés
En juin 1944, le groupe de cinq hommes, auquel appartenait Manceau, fut arrêté près de Saint-Étienne et déporté fin juillet 1944 au camp de concentration de Neuengamme via le camp de transit de Compiègne. Quelques semaines plus tard, les SS le transférèrent au camp extérieur de Brême-Neuenland, où Roger Manceau fut affecté au déblaiement des décombres. À partir de novembre 1944, il dut travailler dans un chantier naval de sous-marins dans le camp extérieur de Brême-Osterort. Début avril 1945, ce camp fut évacué et les détenus furent envoyés dans l'ancien camp de prisonniers de guerre de Sandbostel. Les conditions y étaient catastrophiques. Lorsque les troupes britanniques libérèrent le camp, Roger Manceau était gravement malade du typhus.
Roger Manceau rentra en France, il était le seul survivant de son groupe de résistants. Sa convalescence fut longue. Une fois rétabli, il reprit d'abord une épicerie, puis travailla comme employé civil au ministère de la Défense. Parallèlement, il s'impliqua dans l'Amicale française, l'association des anciens prisonniers français du camp de concentration de Neuengamme et de leurs proches. C’est souvent qu’il témoigna devant des classes racontant sa résistance aux forces d'occupation allemandes et son incarcération dans le camp de concentration.
En 2011, une collaboratrice du mémorial du camp de concentration de Neuengamme eut un long entretien avec Roger Manceau dans son appartement de Tours. Il est décédé le 17 janvier 2023 à l'âge de 100 ans. Nos pensées sont avec sa famille.